Pour remettre les choses en place, car Indymédia n'est pas la source la plus fiable d'info qui soit.
http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=39268Je crois qu'il y a quelques fonctionnaires en ces lieux. Ils opineront donc du chef si j'en profite pour préciser qu'une mission de délégation, attribuée par marché sous enveloppes scellées dès que la somme devient importante, n'est pas une source de profit pour les entreprises qui y concourrent dans 80 % des cas.
Ce genre de mission est génératrice d'activité et de chiffre d'affaires pour la société titulaire, l'argent qui lui est versé ne couvrant souvent même pas les frais de l'activité. Ce sont des fous me direz vous alors... Non.
Cela leur permet d'une part de se prévaloir de l'image de fournisseur de l'Etat (ou de collectivités), gage de sérieux et d'autre part de rentabiliser leurs employés. Dans l'exemple présent, Atos fournit et entretient des radars, elle est donc obligée d'employer du personnel pour cela. Et 700 radars aux 4 coins de la France, ça ne mène pas loin. Par contre, elle pourra désormais vendre son savoir faire à d'autres pays ou à des sociétés privées (et là, se faire un beau bénéfice au passage), comme les exploitants privés d'autoroutes, les gestionnaires de circuits automobiles ou d'aéroports. Bref partout où il faut un contrôle des vitesses.
Que la filiale d'Atos Origin (boîte importante au demeurant) ait oublié de payer ses factures est plutôt amusant dans le cas présent et lui vaudra de surcroît des pénalités (définies par contrat) à payer au ministère qui lui a délégué ce service.
Dernier point, pourquoi ce ministère n'a pas décidé de gérer cela en interne ? Plusieurs raisons possibles :
- manque de savoir-faire interne
- manque de personnel qualifié et disponible
- volonté de ne pas augmenter les effectifs publics (et éviter ainsi une hausse d'impôts qui se serait ajoutée aux amendes que l'on paye !)
- nourrir le marché des sociétés spécialisées dans ce savoir faire (en l'occurence, ce sont deux sociétés françaises qui ont obtenu les marchés de construction de ces fameux radars - cf. article de l'Express fourni par Hoaxbuster)
- choix "idéologique", un gouvernement libéral préférant s'adresser au privé plutôt qu'à ses propres services pour mettre en place une activité nouvelle.
- contrainte législative européenne
Sans doute un mix de tout cela.